Les graleurs

Alexandre Zalewski

04-05-2015

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Alexandre Zalewski

LE GRAS SE REBIFFE ! L’HEURE DE LA REVANCHE A SONNÉ

Alexandre Zalewski ex universitaire bourguignon est multifonctionnel, à son palmarès : a pigé pour Paris-Match, Management, Mag60, co-fondateur de Paprika, rédac-chef adjoint de Métro et depuis 16 mois cette fois en solo il est le rédacteur en chef chez Beef qui envoie du lourd son magazine est addictif abonnez-vous ça vaut le goût. En exclu pour l’ADG parce que sans gras manger serait fadasse !

« L’heure de la revanche a sonné. Après nous avoir alerté pendant des années sur les dangers des graisses saturées, voici qu’une partie du corps médical commence à revoir ses positions sur l’assertion selon laquelle le gras larde notre santé. Bien sûr, il reste encore ici et là quelques réticences. Il faudrait encore faire la distinction entre les différents types de saindoux et apprendre à séparer le bon gras de l’ivraie.

Mais l’adiposité commence doucement à reprendre ses lettres de noblesse. Il était temps. Car enfin, comment peut-on jeter l’opprobre sur un adjectif dont les cousins répondent aux doux qualificatifs de plantureux, de rondouillard, de potelé, de moelleux, de dodu ou de charnu ? Et quelles seraient certaines de nos plus belles expressions si elles étaient mises d’office au régime ? Aurait-on envie d’en faire ses choux émaciés ? Rien n’est moins sûr. Il n’est même pas certain que l’on ait même envie d’en discuter le bout de maigre. Et encore moins de fêter ça et de traîner au lit le lendemain pour faire la mince matinée.

Et franchement, qui préfère les périodes de vaches maigres aux périodes de vaches grasses ? Car si le squelettique et l’efflanqué étaient vraiment bon pour la santé, il y aurait longtemps que l’on aurait tenté de gaver nos oies de manière à produire du foie maigre. Et puis, il est toujours bon de mettre un peu d’huile dans les rouages pour arrondir les angles et rendre les choses plus pulpeuses. Une raison ­de plus de garder un ? il critique et lipidineux sur ce que la médecine veut nous faire avaler. »